Les voyages, c’est ce qu’il y a de plus pénible, surtout quand on traîne avec soi 55 kg de bagages roulant peu ou prou, dont 22 kg de pièces indispensables au fonctionnement du bateau.
Voiture jusqu’à la gare d’Offenburg (merci Sylvie !), ICE à 10h30 pour Frankfurt-Flughafen, avion jusqu’à Tobago, où nous arrivons à 20h15, heure locale, comme prévu, alors que l’avion a décollé avec une heure de retard. Et là, la surprise du chef !
Nos billets d’avion pour l’île de Trinidad (à 25 mn de vol de Tobago), régulièrement bookés et payés sur le site de Carabbean airlines, avaient été attribués à d’autres passagers. Une pratique courante, selon un plaisancier allemand : ceux qui sont là avant ont les billets disponibles ou déjà vendus.
Les guichetiers, bien embêtés (enfin juste un peu, pour la forme !), nous proposent des places dans l’avion de nuit partant à 1h35, soit 4 heures plus tard que celui que nous avions réservé. Arrivée à l’aéroport de Port of Spain, la capitale de l’archipel à 2h du matin.
Le navigateur allemand préfère louer une chambre et attendre l’avion du matin, nous disant que Port of Spain n’est pas sûre la nuit.
Entre temps nous nous rapprochons d’autres passagers, laissés comme nous sur le carreau : Anderson, un noir de Trinidad aux traits européens, et Lindimary (ou quelque chose d’approchant), une jeune femme métisse qui arrive de Cologne. Elle est avocate et a été rendre visite à son ami dont la famille possède une immense ferme en Rhénanie. Malgré l’excellent accueil qui lui a été réservé, elle semble nettement préférer son île natale à ce pays germanique aux mœurs singulières.
Nous avons beaucoup ri ensemble de notre difficulté à pénétrer leur anglais d’îlien, très éloigné de celui de Cambridge. Anderson nous dit qu’il avait deux filles, dont l’une « ‘s toert » (il fallait comprendre qu’elle était âgée de « thirthy years).
Tous les deux ont été adorables, Anderson nous aidant à trimbaler nos bagages et surtout nous disant qu’il s’occuperait de notre sécurité, une fois arrivés à Port of Spain, ce qu’il a fait, courant, apostrophant l’un ou l’autre pour nous dégoter un taxi pour Chaguaramas (environ 25 km). De plus, il nous a appelés toutes les 10 minutes sur notre mobile trinidadien pour savoir si tout se passait bien.
Nous n’avons d’ailleurs pas ressenti le moindre sentiment d’insécurité dans les deux aéroports. Mais les rumeurs ont la vie dure…
Le taxi a avalé les kilomètres à la vitesse de la lumière et nous nous sommes retrouvés au chantier Peake, au pied de notre bateau. Là, il a fallu que nos 55 kg de bagages passent du niveau zéro à une altitude de 4 mètres. Un exercice physique exigeant et périlleux…
Le lendemain, lever à 7h (bien après le soleil) et mise en route du réarmement du bateau. Tout était démonté et se trouvait à l’intérieur. Fatigant !
Le surlendemain, Mindelo retrouve l’élément liquide à la petite marina, où l’on est tant secoué lorsque les bateaux à moteur filent vers les criques des alentours, et Maurice, notre équipier luxembourgeois qui dans quelques jours. Et puis les amis retrouvés (Yannik et Danièle, en panne d’informatique, Peter et d’autres encore), les nouvelles amitiés (François et Patricia sur leur Maramu acquis récemment). Un autre rythme, une autre vie dans un chantier naval sous le soleil des tropiques.
Première étape probablement le 15 novembre entre Trinidad et Grenade (85 MN).
Les navigateurs au long cours désireux d’en apprendre davantage sur le chantier Peake peuvent se référer à cet article.
Eh bien, super content de vous lire.
Un rêve, les 30° si chez nous, il commence à faire 5°. Malgré tout, le beau temps est encore d’actualité.Gros bisous de nous deux et très bonne journée.
Bonjour Michèle et Patrice,
Heureux de vous savoir bien arrivés et en pleine forme
À bientôt
(Rien que je doive apporter?)
Bonsoir
que de péripéties pour arriver vers Mindelo votre maison flottante. La solidarité humaine aide toujours.
Nous sommes revenus d’un périple en Andalousie avec Cédric, chaleureux, coloré (jardins de Cordoue, Grenade, Séville) et continuons à prendre la chaleur assis contre le poêle crépitant.
La saison est aux potirons, choux et premières clémentines, avant les branches de sapin et tout les autres décors bien familiers. Avec vous en pensées chaleureuses pour la prochaine île.
Bon vent M+H
Chers Patrice et Michele,
“Tout arrive à temps à qui sait attendre”! La corvée du portage des bagages et de la remise à l’eau de Mindelo sont un souvenir déjà depuis plusieurs jours .
Les photos donnent une idée de ce que vous avez vécu depuis : merci beaucoup !
Bonne navigation, agréables rencontres et découvertes, bisous affectueux,
Martine