Mayreau et Canouan sont les Grenadines d’après, assez proches des Tobago cays (quelques milles), mais assez peu fréquentées, si ce n’est l’anse de Salt whistle où les charter-boats ont un arrêt obligé.
Nuit du 10 décembre passée sur l’île de Mayreau (270 habitants), une petite île que l’on parcourt du nord au sud en une demi-heure, mais les collines ont des pentes très ardues. Salt whistle bay est une anse étroite au NW de l’île. L’environnement est magnifique, il faut juste aimer la promiscuité et la « musique » bruyante, qui n’a plus la moindre typicité caribéenne. On entend aujourd’hui les mêmes choses dans tous les pays du monde.
Ça doit être ça aussi la mondialisation !
C’est une famille française, les Saint Hilaire, qui, fuyant les guerres napoléoniennes, a acheté l’île et fait construire l’église catholique de Mayreau au début du XVIIIème siècle dans un environnement anglican et dans le contexte que toutes ces îles ont connu : l’esclavagisme.
En 1980, les héritiers des Saint-Hilaire ont fait don aux habitants d’environ 8 hectares de terres, une petite partie ce qu’ils possédaient. Mais il a fallu attendre jusqu’en 2002 pour que l’électricité soit distribuée à Mayreau.
Dans l’autre grande baie (Saline bay), en contrebas du village, il n’y a pas grand monde. Un petit supermarché et un café tenu par un artiste rasta, grand admirateur de Bob Marley, donnent un peu de vie.
Le soir, à Salt whistle bay, repas au « Last bar before Jungle » (la jungle étant l’épaisse forêt qui sépare l’anse du village) avec comme plat de résistance de la langouste, œuf course !
[Le 11 décembre à 11h30, Anaé Geffroy voyait le jour à Strasbourg. Félicitations aux heureux parents, Sabrina et Romuald ! À Mayreau, il était 6h30 et nous dormions encore avant d’appareiller pour l’île de Canouan]
L’île de Canouan, baie de Charlestown (ou Grand bay) : un mouillage paisible, aéré et agréable. La nuit, il arrive que les rafales de vent dévalent des collines, mais la tenue est bonne et il y a également des bouées (50 EC$/jour). Nous avons vu peu de monde durant ces 4 jours, si ce n’est un paquebot ancré au large qui débarquait ses passagers au Tamarind beach hotel et le fameux Ponant, un Trois-mats moderne de 88 m capturé et rançonné en 2008 par les pirates somaliens.
John, le « waterfront service provider » (appel sur le 16 ou +1 794 593 0875), s’occupe de livrer de l’eau aux voiliers. Environ 20 € pour 260 l d’eau, soit 1 EC$ le gallon ou 8 centimes d’euro le litre. Pas donné, mais il faut assurer la livraison à bord et nous trouvons qu’il est bon de soutenir les petits entrepreneurs locaux qui se donnent de la peine pour gagner de quoi manger et faire vivre leur île.
Même chose pour Ezra qui tient le CoCoNut Bar and grill sur la plage.
Chers Michele et Patrice,
Que de lumière et de couleurs ! Ça change de notre ambiance hivernale, de sa grisaille et de sa froide humidité !
Profitez bien de ces conditions agréables et de ce très grand dépaysement à quelques jours de Noël. Merci pour ces photos qui invitent au rêve !
Gros bisous,
Martine