Commune de 7 500 habitants, les Trois-Îlets couvre la majeure partie de la rive sud de la baie de Fort-de-France. Elle fait face au chef-lieu de l’île auquel elle est reliée par des navettes maritimes en 4 points : l’anse à l’Âne, l’anse Mitan, la pointe du Bout et le bourg lui-même.
Le problème n°1, comme dans tous les mouillages, c’est la houle. Le vent souffle généralement de l’ENE (60°), la houle suit, venant du fond de la baie ; et il faut ajouter les nombreux mouvements des bateaux qui génèrent pas mal de vagues.
L’anse Mitan est assez bien protégée de l’alizé par la pointe du Bout, une presqu’île orientée vers le nord où se trouve une petite marina entourée d’immeubles d’une autre époque. La petite marina elle-même est vieillotte et les bateaux épaves qui y sont laissés à l’abandon ne la rendent pas vraiment accueillante. Seul le village créole, un ensemble de commerces construits dans un style local revisité, redore le blason de ce quartier et anime les rues qui le traversent.
Personnalité martiniquaise célèbre originaire des Trois-Îlets : Joséphine de Beauharnais, grand-mère de Napoléon III et aïeule par ses enfants issus d’un premier mariage de nombreux souverains et princes des cours européennes (Belgique, Danemark, Hollande, Luxembourg, Norvège, Suède, Russie, Portugal…).
La sucrerie familiale où elle a été élevée ne plaçait pas les Tascher de la Pagerie parmi les grands békés, mais elle couvrait tout de même 529 ha (moins que la Malmaison cependant !) et employait des centaines d’esclaves. Elle a été en partie réhabilitée et un petit musée retrace les étapes de son existence. Pensez, une martiniquaise impératrice de France ! Malgré tout, on ne l’aimait pas vraiment ici, parce qu’on la soupçonnait d’avoir incité Napoléon à rétablir l’esclavage supprimé en 1794 ; et sa statue a été décapitée.
Même galère ici que sur l’autre rive pour se déplacer d’ouest en est. Aucun bus ou taxico, des trottoirs étroits, des taxis introuvables et des bagnoles à foison ; ce qui nous a empêchés d’aller voir le bourg et le mouillage des Trois-îlets. Une autre fois sans doute…
On peut mouiller à proximité des îlets, mais il ne doit pas être facile de s’y abriter de la houle de nord-est, d’autant que les hauts-fonds sont nombreux.
N.B. Une voileuse (Nathalie Cathala sur l’Étoile de Mer) a fait un remarquable dossier sur la Martinique. Nous y renvoyons ceux que cette très belle île intéresse.
Chers Michele et Patrice,
Pas vraiment relax de séjourner sur ces eaux !
En revanche, la maison des Tascher qui abrite le musée et son environnement respirent le calme et la sérénité et sont très beaux
Quant à la nouvelle Joséphine, elle apprécie le confort de son fauteuil et a l’air bien zen et en forme.
Je prends du plaisir à découvrir tout cela et aussi à lire cette nouvelle page d’histoire : merci beaucoup Michele !
Bisous à vous deux,
Martine