Blog de voyage

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L’archipel des Saintes

« Un jour où l’autre, vous viendrez aux Saintes. Ce jour-là, vous n’en reviendrez pas ! », écrit-on à l’Office de tourisme. Je me demande si « vous n’y reviendrez pas » ne serait pas plus correct, en tout cas pas en hiver par vent frais, car le site est ouvert à tous les vents et surtout à la houle de l’Atlantique.

J’écris cela, mais nous y sommes revenus trois fois en l’espace de deux mois… avec des équipages différents, il est vrai.

Les Saintes, situées entre la Dominique et la Guadeloupe, se composent d’un groupe d’îlots plus ou moins importants, en partie habitables. Terre-de-haut et Terre-de-bas en sont les principaux.

La troisième plus belle baie au monde, affirme-t-on, un village pittoresque, des randonnées magnifiques (pour ceux qui aiment escalader des sentiers abrupts), des panoramas à couper le souffle sur la Guadeloupe, Marie-Galante et la Dominique, des plages protégées (pas toutes !), une belle eau de baignade… Tout cela est vrai. Les Saintes font une merveilleuse carte postale qu’il faut avoir vue au moins une fois.

Ces superlatifs génèrent dans les restaurants et les boutiques des prix élevés dignes de la Côte d’Azur. Faut dire que la commune est dans une situation financière plus que déplorableLa gestion assez personnelle du maire condamné en première instance n’y est pas pour rien !

À Terre-de-haut, une société privée LMS (les Saintes multiservices) gère la location d’une petite centaine de bouées pour le compte de la commune. Prix : 13 € par jour pour un 13 m. Le site Internet présente de magnifiques photos, il semble toutefois en panne d’informations sur les tarifs et les services offerts. En revanche, le ramassage des sous fonctionne selon une régularité d’horloge dès 8 h du matin.

Les bouées les moins exposées sont dans l’anse Mire, derrière l’îlet à Cabrit ou derrière le Pain de sucre, mais il n’est pas facile d’en obtenir une, car elles semblent occupées en permanence et, lorsque par hasard l’une se libère, des annexes se précipitent aussitôt pour en prendre possession. Ça ressemble assez à une campagne promotionnelle pour le nutella ! Par alizé établi, les autres bouées celles qu’on a implantées à peu près n’importe où dans l’anse du Bourg garantissent au bateau et à l’équipage un jerk endiablé et des amarres usées jusqu’à la corde (rassurez-vous, pour un service très inférieur, vous paierez le même prix !). On peut aussi ancrer à l’extérieur des bouées jaunes, là où les fonds sont importants…

S’il l’on est pas un randonneur aux jambes musclées, louer un petit véhicule électrique pour parcourir Terre-de-haut est l’idéal (70 € pour la journée). Le problème est qu’en haute saison c’est aussi compliqué que d’obtenir une bouée en zone protégée. Depuis Trois-Rivières, Basse-Terre et Pointe-à-Pitre, des vedettes déversent régulièrement des flots de voyageurs sur les Saintes, qui ont réservé leur véhicule de longue date. Alors, on se rabat sur un scooter : moins écolo mais efficace.

Le musée du fort Napoléon, consacré aux Saintes, n’est pas inintéressant et la guide locale a une verve qui vaut le détour. Le fort lui-même ne doit pas grand-chose à Napoléon et n’a jamais été mêlé à la moindre bataille ; il vaut surtout par le point de vue exceptionnel qu’il offre sur le reste de l’archipel.

Terre-de-bas ne donne pas lieu à cette exploitation touristique forcenée ; il n’y a hélas pratiquement pas un seul mouillage praticable par vent fort.

Aller des Saintes vers Pointe-à-Pitre n’est pas simple quand l’alizé tient la forme. On doit remonter au vent, lutter contre la forte houle créée par les hauts-fonds et étaler le courant qui nous dépale vers l’ouest. Généralement, sauf si le vent est d’ESE, on ne passe pas la pointe de la Capesterre sur un bord et il vaut mieux aller bien au large sur le second bord et serrer le vent au mieux.

Autre solution moins académique : grand-voile et moteur au vent, au moins pour sortir du plateau sous-marin des Saintes, où les vagues sont assez impressionnantes et ralentissent beaucoup la marche de l’esquif.

Vous l’avez compris, en voilier, pour jouir pleinement de ce site enchanté, il vaut mieux que l’alizé se fasse discret.

1 commentaire

  •    Répondre

    Chers Patrice et Michele,

    C’est beau, mais le séjour et la découverte sont très sportifs !
    Et que de relief ! Je n’imaginais pas ces îles ainsi ! Merci pour ces belles photos.
    Je vous souhaite encore beaucoup de soleil et des conditions agréables de séjour.
    Bisous affectueux,

    Martine

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