L’une des 8 îles canariennes, celle que nous aimons beaucoup et connaissons le mieux, pour y avoir passé pas mal de temps et en être partis en 2015 vers les îles du Cap Vert, le Brésil et les Caraïbes.
Voir : https://www.uneinvitationauvoyage.eu/portfolio/videos/
Pas très grande : 9 km du nord au sud, 3,5 km d’ouest en est. À l’est, elle est bordée par le Rio, large d’environ 1,2 km, qui la sépare de la grande île de Lanzarote et des falaises de Famara ; à l’ouest, la grande plage de Las Conchas, où flotte presque toujours un drapeau rouge interdisant la baignade à cause des énormes rouleaux et des courants issus du passage entre La Graciosa et la Montana Clara où s’engouffre la houle de nord-est ; au nord (coté Rio), le village résidentiel de Pedro Barba dénué de boutiques ; au sud, les profondes échancrures de la playa de la Cocina, à laquelle on n’accède que par l’est, et de la playa Francesa, où viennent mouiller les voiliers qui ne trouvent pas de place dans le port de la Caleta de Sebo.
Sur l’île, 5 anciens cônes volcaniques de 150 à 250 m. Autrement, du sable transporté du Sahara par l’alizé qui, en hiver, souffle régulièrement à 15/20 nds, malgré la protection des falaises de Lanzarote, et des sentiers qui permettent la randonnée et la pratique du VTT à gros pneus pour venir à bout des épaisseurs de sable.
La Caleta de Sebo est l’unique village vivant sur l’île. Son port, ouvert au sud, est protégé par deux grandes digues ; il accueille des voiliers, des bateaux de pêche et de tourisme. C’est là qu’accostent les ferrys des compagnies Romero et Biosfera qui relient la Graciosa à Orzola, petit port au nord de l’île de Lanzarote que, d’Arrecife, on peut rejoindre par le bus (le guagua).
Il y a quelques années, on sortait du port par des passerelles posées reliés à la digue sud, ce qui obligeait les plaisanciers à faire un grand détour pour aller faire des courses. À présent, les pontons bénéficient d’un accès direct au quai du port et le passage entre la digue et le port peut être emprunté par les bateaux.
Pour réserver une place de port : https://puertoscanarios.es/
L’accueil des plaisanciers non annoncés est loin d’être affable. Après 5 jours et 5 nuits de navigation depuis Gibraltar, il ne faut pas s’attendre à ce que les vigiles fassent montre d’hospitalité et de cordialité. [Ajouté] Ça devrait changer, car en octobre 2020, un voilier polonais, repoussé en pleine nuit, a été se mettre sur le platier qui déborde l’île. Depuis, les têtes des décideurs à tous les niveaux de responsabilité sont sur la selette.
Il y a pas mal de commerces (supermercados, fruiterie, boucherie, boulangerie-pâtisserie, pharmacie pas toujours ouverte, etc.) et des petits restaurants en nombre suffisant pour un si petit endroit, où les prix sont très abordables. L’habitude, depuis longtemps, nous mène plutôt au Girasol, dont l’agréable terrasse donne sur le port, ou au Varadero, où l’on est à l’abri du vent. Mais on peut aussi manger chez Enriqueta, à la Calletilla, au restaurant El Marinero…, moins bien situés et, de notre point de vue, plus irréguliers.
Cette année, à défaut de bateau, nous sommes descendus dans une vivienda vacacional, louée par un Anglais qui vit à Lanzarote. Bien conçue et agréable, sauf peut-être le terrain en vis-à-vis, où se trouvent stockés des débris et des matériaux de construction.
La Graciosa c’est (presque) pas de voitures (les locaux disposent malgré tout de 4:4 pour véhiculer les touristes (qui ne passent généralement qu’une journée sur l’île et veulent tout voir), des chemins de sable assez bien aménagés, des couleurs merveilleuses et changeantes, une avenuda Virgen del Mar le long du port, où il fait bon se promener le soir, un endroit calme et serein.
Pas sûr qu’avec le développement assez systématique des maisons de vacances les choses en resteront là…
Dernier point : sur cette île, parfaitement isolée de sa voisine, il n’y a eu qu’un seul cas de Covid-19 fin juillet, un touriste italien.