Petit saut des Caraïbes vers les Baléares.
Croisière de 15 jours autours de l’île de Majorque sur « Winiko », un Hanse 495, le bateau d’un ami allemand, qui passe l’année à Palma.
Dans les années 90, nous avons souvent navigué du côté des Baléares avec notre précédent voilier « Élise ». 25 ans après, on reconnaît encore les lieux, surtout les parties de l’île demeurées sauvages ; pour le reste, les Espagnols adorent le béton et on a beaucoup construit sur ce bout de terre situé à une ou deux heures d’avion des grandes villes européennes. Les prix ont suivi.
Actuellement, un mouvement « Tourists, go home » s’est emparé de la ville de Palma, saturée de paquebots de croisière et d’appartements touristiques, sans compter les nombreux résidents allemands.
En dehors des marinas saturées et fort chères, il y a pas mal de bouées payantes (Sant Elm, cala Formentor, etc.), mais il reste pas mal d’endroits où ancrer, ce qui est plutôt positif. La bouée est louée environ 40 € par nuit pour un voilier de 15 m ; il vaut mieux s’annoncer et ne pas être encore là à 13 h, sinon un supplément est immédiatement exigé…
Je dois dire que, malgré les dizaines de milliers de voiliers parqués aux Baléares, dès qu’on s’éloigne les zones surpeuplées, on ne voit plus grand monde en mer (2nde quinzaine de juillet).
Peu de vent. Lorsqu’il y en a, il suit bêtement la côte et nous souffle dans le nez. La tramontane, ce vent du nord qui soulève une houle impressionnante aux abords du cap Formentor, est aux abonnés absents. En revanche, la houle, imprévisible, car produite par un coup de vent lointain, peut rendre un mouillage inconfortable, surtout quand il n’y a pas de vent.
La côte NW, montagneuse et pittoresque, est la partie la plus pittoresque de l’île, avec ses à-pics impressionnants, notamment la péninsule de Sa Foradada où nous étions pratiquement seuls au mouillage il y a 25 ans. Le trou de la roche percée s’est agrandi et les bateaux sont aujourd’hui plus nombreux.
Par beau temps établi et houle discrète, on peut aimer les calas de la côte exposée au NE (cala d’Or, cala Figuera, cala Gran, cala Mitjana, etc.), mais elles sont étroites et parfois suroccupées ; l’ancrage devient alors un art.
La dernière journée de navigation de l’anse de la Rapita jusqu’à Palma (23 MN) nous a enfin offert un vent portant de 10-15 nds.
NB : Mon smartphone a égaré une partie des photos. Tant pis !