Album Julie Neige
Michèle Neinlist
Une figure enfantine
Que des yeux illuminent
Un regard de gamine
Qui accroche et fascine
Une peau que le soleil satine
Des lèvres pulpeuses et mutines
Elle est la benjamine
D’une famille florentine
Qui chante des cavatines
Au son des mandolines
Elle habite dans la maison d’une vieille cousine
Là où fleurissent les glycines
Oh Christine
Elle aurait voulu qu’on l’aime
Oh Christine
Il aurait suffi d’un poème
Les hommes aiment chez Christine
Sa silhouette féminine
Sa taille et sa poitrine
Son allure de tsarine
Son image gracieuse et divine
Dignes des plus beaux magazines
Au retour de l’usine
Lorsqu’ils voient les glycines
Ils oublient la routine
Le grincement des machines
devant sa porte ils se pressent et s’agglutinent
Pour un sourire de Christine
Oh Christine
Elle aurait voulu qu’on l’aime
Oh Christine
Il aurait suffi d’un poème
Les femmes dans les cuisines
Se plaignent et récriminent
Contre cette gourgandine
Qui sent bon l’aubépine
Elles lui jettent des maisons voisines
Des tas d’œillades assassines
Les langues deviennent vipérines
Et pas très câlines
On la traite de vermine
Elle qui n’est qu’une ballerine
Puis elles s’en prennent à ses origines
Suspectes c’est ce qu’elles imaginent
Oh Christine
Elle aurait voulu qu’on l’aime
Oh Christine
Il aurait suffi d’un poème
Le temps passe et Christine
Perd son humeur badine
Elle comprend à leurs mines
Que ces gens l’abominent
Elle se sent triste et orpheline
Seule au milieu d’une vitrine
Comme toutes les héroïnes
Comme Anna Karénine
Ou encore Marilyn
Il faut qu’elle en termine
Elle voudrait échapper à ce drôle de spleen
Qui s’en prend même aux ondines
Oh Christine
Elle aurait voulu qu’on l’aime
Oh Christine
Il aurait suffi d’un poème