Album Julie Neige
Michèle Neinlist
Dans ma ville au bord de la Moselle
Où s’enlacent les ruelles
Dans ma ville où les maisons trop proches
Semblent se faire des reproches
J’ai perdu une adresse
L’adresse de l’innocence
L’adresse de l’insouciance
Celle de mon enfance
J’ai perdu dans ma ville
Des images trop fragiles
J’ai rêvé dans ma ville
D’un lointain exil
Mais pourquoi le temps sans raison
Efface la marque des années passées
Mais pourquoi les heures de bonheur
Sombrent dans l’oubli
L’oubli l’oubli
L’oubli d’un temps sans pitié
Creusant toujours de profonds sillons
Où il ne laisse se déposer
Que la lie des souvenirs
Dans ma ville où la flèche de l’église
Troue une voûte toujours grise
Dans ma ville où les façades sans teint
Ont un air de dédain
J’ai connu la faveur
La faveur d’être aimée
J’ai connu la ferveur
Des serments qui pleurent
J’ai connu dans ma ville
Les folles ardeurs d’un cœur
J’ai connu dans ma ville
L’offrande de l’amour
Mais pourquoi le temps sans raison
Efface la marque des années passées
Mais pourquoi les heures de bonheur
Sombrent dans l’oubli
L’oubli l’oubli
L’oubli d’un temps sans pitié
Creusant toujours de profonds sillons
Où il ne laisse se déposer
Que la lie des souvenirs
Dans ma ville où le vent apportait
Les odeurs des fabriques
Dans ma ville où les gens rêvassaient
Dans le charbon et l’acier
J’ai vécu sans le savoir
Un amour un peu fruste
J’ai vécu sans le vouloir
La fin d’une histoire
J’ai vécu dans ma ville
Une cassure qui fait mal
Quand arrive l’automne
Et qu’on s’abandonne
Mais pourquoi le temps sans raison
Efface la marque des années passées
Mais pourquoi les heures de bonheur
Sombrent dans l’oubli
L’oubli l’oubli
L’oubli d’un temps sans pitié
Creusant toujours de profonds sillons
Où il ne laisse se déposer
Que la lie des souvenirs
Aujourd’hui je ne vais plus dans ma ville
Je n’y suis plus chez moi
Aujourd’hui il ne reste de ma ville
Que des cheminées sépia
Il n’y a plus de minerai
Les mineurs sont partis
Il n’y a plus de fumée
On vit comme on vit
Il n’y a plus de minerai
Les mineurs sont partis
Il n’y a plus rien de vrai
La page est tournée
Mais pourquoi le temps sans raison
Efface la marque des années passées
Mais pourquoi les heures de bonheur
Sombrent dans l’oubli
L’oubli l’oubli l’oubli l’oubli
Voix : Michèle NEINLIST / Musiciens : Évelyne ALIAUME, Rémi BOOS, Anne CLAYETTE, Patrice GEFFROY, Anne HUBER, Max JOURDAIN, Christiane KNOELLER, Renaud LEIPP, Anne LIST, Gérard SCHMITT & Frank WOLF / Arrangements de Rémi BOOS & Patrice GEFFROY / Album enregistré et mixé au Studio Kapp en 1994