Paroles et musique de Patrice GEFFROY
Décentralisation
Est un mot que naguère
Semait aux quatre vents
Le pouvoir parisien
Mais de nouveau nos princes
Leur pourpre ont revêtue
Et nos très sages provinces
Ont des airs de cocues
Mais de nouveau nos princes
Leur pourpre ont revêtue
Et nos très sages provinces
Ont des airs de cocues
Songez que pour la France
C’est à Paris qu’on pense
Auprès des érudits
On se sent tout petits
Ministères banques centrales
Directions nationales
Et surtout les tontons
Qu’on voit à la télé
Ministères banques centrales
Directions nationales
Et surtout les tontons
Qu’on voit à la télé
Mais rendez vous donc compte
Que sans notre capitale
Toutes les régions de France
Seraient paralysées
Car tous ces beaux messieurs
Qui se disent de la région
Prennent leurs ordres à Paris
Lieu de toute décision
Car tous ces beaux messieurs
Qui se disent de la région
Prennent leurs ordres à Paris
Lieu de toute décision
Dès que Paris a un rhume
On s’agite en tous lieux
Dès que Paris a la fièvre
C’est le grand affolement
Dès qu’un ministre arrive
Et son état-major
On accueille le Messie
Flanqué de ses apôtres
Dès qu’un ministre arrive
Et son état-major
On accueille le Messie
Flanqué de ses apôtres
On pourrait bien se moquer
De ce qui nous vient de là-bas
Si l’Etat tout puissant
N’avait mis des préfets
Et puis des sous-préfets
Et tout un tas de gens
Qui ne comprennent pas grand chose
Et pourtant se mêlent de tout
Et puis des sous-préfets
Et tout un tas de gens
Qui ne comprennent pas grand chose
Et pourtant se mêlent de tout
J’en ai marre à la fin
Que des décideurs falots
Énarques jacobins
Petits chefs de bureau
Confondent régulièrement
Mulhouse Nîmes et Quimper
Me dictent à tout moment
Ce que je dois dire ce que je dois faire
Confondent régulièrement
Mulhouse Nîmes et Quimper
Me dictent à tout moment
Ce que je dois dire ce que je dois faire
Cette grande Révolution
Que l’on fête à grand bruit
N’a-t-elle pas étouffé
Le charme de nos régions
Qu’elle a sitôt soumises
Aux caprices des Saint-Justs
Qui arrivaient de Paris
Armés de leur mépris
Qu’elle a sitôt soumises
Aux caprices des Saint-Justs
Qui arrivaient de Paris
Armés de leur mépris
Vous avez affadi
Messieurs les Parisiens
L’esprit de nos provinces
Et l’avez corrompu
Que voulez-vous encore
Que voulez-vous de plus
Nous n’avons nulle envie
De vous donner notre âme
Que voulez-vous encore
Que voulez-vous de plus
Nous n’avons nulle envie
De vous donner notre âme