Chanson n’ayant pas fait l’objet d’un enregistrement sonore
Paroles et musique de Patrice Geffroy
Chanson n’ayant pas fait l’objet d’un enregistrement sonore
A quoi sert
De porter sur son dos une croix
Quand pour monter la pente on transpire toute sa foi
A quoi bon
Étouffer ce qu’on a de plus cher
Quand on n’a pas le goût des enchères sournoises
Quand des esprits patelins chaque jour pavoisent
Vivons comme des acrobates
Sur les chemins du rêve
Buvons en aventuriers
Le calice de la vie
Abondamment effrontément
Outrageusement obstinément
Dans l’insouciance et dans le beau
Comme Apollinaire et Rimbaud
Vivons comme des saltimbanques
Nos amours les plus folles
Dansons la ronde des mutins
Dans la joie des nuits fauves
Voluptueusement passionnément
En oubliant tous nos tourments
Comme des cascades comme des torrents
Qui s’enivrent en tourbillonnant
A quoi sert
De se vendre pour une maigre pitance
Quand partout la connivence prime l’intelligence
A quoi bon
Aller mordre la poussière des couloirs
Quand chez les troglodytes on n’aime pas la gloire
Quand leurs esprits pesants sont sans mémoire
Vivons comme des…
A quoi sert
De lutter pour des causes qu’on dit nobles
Quand pour aller de l’avant on doit devenir ignoble
A quoi bon
Se démener pour rester trop honnête
Quand toujours il faut biaiser ruser tromper
Quand toujours on est la dupe des futés
Vivons comme des…
Mais à quoi sert
De croupir dans les brumes des souvenirs
Quand les fenêtres de l’oubli sont à jamais fermées
Mais à quoi bon
S’abîmer dans la désespérance
Quand les images du passé n’ont plus de couleurs
Quand on n’entend plus guère que des rumeurs
Vivons comme des acrobates
Sur les chemins du rêve
Buvons en aventuriers
Le calice de la vie
Si chacun chantait des chansons
Au lieu de dorer son blason
La vie serait bien plus facile
et moins futile et moins fragile
Vivons comme des saltimbanques
Nos amours les plus folles
Dansons la ronde des mutins
Dans la joie des nuits fauves
Si l’on écrivait des poèmes
Au lieu de créer des systèmes
Un monde fécond un jour naîtrait
Où les hommes sauraient parler vrai
Où les hommes sauraient parler vrai